Le pot de détente est un
système d’échappement qui cherche à créer
une onde de dépression au moment de l’ouverture des transferts,
suivie d’une onde de pression au moment de la fermeture de l’échappement.
La dépression est crée par un cône divergent, la pression
par un cône convergent.
Ces ondes de dépression et de pression doivent arriver à la lumière
d’échappement à un moment bien précis pour favoriser
ds un 1er temps la vidange des gaz brûlés, puis pour empêcher
la perte la perte des gaz frais. Il faut donc, compte tenu de la vitesse de
l’onde ds le pot, positionner judicieusement cône divergent et cône
convergent par rapport à la lumière d’échappement.
Lorsque le moteur monte en régime, la vitesse de l’onde ne change
pas, par contre la dépression et la pression doivent arriver de plus
en plus vite. La position des 2 cônes change donc en fonction du régime
auquel on veut accorder le moteur.
EXEMPLE DU TDR 125
Ouverture de l’échappement
pendant 199°
Ouverture des transferts pendant 124°
A accorder à 7000t/mn (régime de puissance maxi en version bridée)
Diamètre du tube d’échappement + - 36 mm(intérieur)
Le début de l’onde
négative doit arriver à l’ouverture des transferts, c’est
à dire : 199-124 :2= 37.5° après l’ouverture de la lumière
d’échappement.
Le vilebrequin d’un moteur tournant à 7000t effectue une rotation
de : 7000* 360° :60 (secondes) soit 42000°/s
Une rotation de 37.5° du vilebrequin
correspond donc à un temps écoulé « T1 » de
: T1=37.5*(60 : 360*7000) secondes
Dans le tube d‘échappement
qui suit immédiatement la lumière les gaz ont une faible densité
et une forte température et on estime généralement que
la vitesse de l’onde à cet endroit est de 1100 mètres/s
environ( faut pas chipotter…)
Ds le temps «T1 » l’onde aura donc parcouru une longueur »L1
» :
L1= T1*1100=(37.5*60*1100) : (360*7000) mètres soit environ 0 .982 m
Comme ceci correspond à un aller retour de l’onde et au début
de la dépression souhaitée à la lumière d’échappement,
il faut diviser cette distance par 2 pour trouver la position du cône
divergent .Nous adopterons(si vous le voulez bien…) un tube de 49 cm de
long après la lumière d’échappement que nous ferons
suivre(si vous êtes tjs d’accord….)d’un cône divergent.
L’expérience montre
que, sur la majorité des moteurs, un cône ouvert de 8° est
le plus favorable et qu’une section finale de 6 à 8 fois plus grande
que la section à l’entée du cône est suffisante pour
réfléchir une onde assez puissante.
Avec une entrée de 36mm de diamètre ceci correspond à un
cône de 18.5 cm de long dont le diamètre d’entré est
de 36mm et le diamètre final de 88mm.C’est donc ce divergent que
nous adopterons.
Le convergent qui suit doit être
placé de façon à ce que l’onde de pression arrive
à la lumière d’échappement au moment de la fermeture
des transferts soit, 37.5°+ 124°= 161.5° après l’ouverture
de la lumière d’échappement.
Une rotation de 161.5° de vilebrequin correspond donc un temps « T2
»de :
T2=161.5*(60 : 360*7000)secondes
Comme ds la partie du pot située à partir du divergent, les gaz
se sont déjà considérablement refroidis, la vitesse de
l’onde est bcp plus faible, et on admet gnlmnt que la vitesse moyenne
de l’onde entre le convergent et la lumière est de 500m/s environ
.Au moment de la fermeture de la lumière d’échappement l’onde
aura donc parcouru une longueur « L2 » :
L2=T2*500=(161.5*60*500) : (360*7000) m soit environ 1.92 m
Ceci correspond à un aller retour de l’onde il faut donc diviser
par 2 ;nous placeront donc le centre du cône convergent à 96 cm
de distance de la lumière d’échappement
L’expérience montre qu’un angle de 15° est le plus efficace.
Avec un diamètre d’entré de 88 mm, ce ci nous donne un cône
de 16.4 cm de long.
Le cône divergent et le cône convergent ou contre-cône seront
reliés par une partie cylindrique dont la longueur ds notre cas sera
de : (49+18.5+( 16.4 :2) )- 96 =20.3 cm
Il faut ensuite terminer cet échappement par un tube de fuite qui doit
en canalisant les gaz de sortie à vitesse élevée utiliser
leur inertie pour vider le pot de détente ;Son rôle est trop complexe
pour qu’il puisse être calculé, seule l’expérimentation
permet la mise au point sachant que son diamètre et sa longueur sont
très important pour le bon fonctionnement du pot.
Il faut aussi noter qu’un cône plus court et plus ouvert, ou un
pot de forte section a tendance à favoriser la puissance à haut
régime en vidant davantage le cylindre.
L’usage de tels pots modifie aussi la carburation ;il faut y penser en
testant plusieurs pots de volume différent pour ne pas serrer !…..
Sur un moteur 2 temps, le pot d'échappement a une importance vitale pour le bon fonctionnement du moteur.
Bien
sur son principal intérêt est d'expulser les gaz derrière la moto, mais
le plus important est d’empêcher la perte de gaz frais de l'intérieur
du cylindre en les réinjectant par la lumière d’échappement, et pour
bien faire, il faut faire rebondir le volume de gaz pour qu’il retourne
dans le cylindre.
C'est pour cela qu'un pot de 2 temps utilise la technique du "cône/contre cône": - un cône de sortie avec un angle permettant une bonne sortie et entrée des gaz brûles. - un contre-cone faisant double emploi: sortie des gaz et rebond des gaz L'angle
du contre cône est très important: s’il est trop élevé il empêche les
gaz de sortir mais les fait bien rebondir, et inversement si il est
trop faible.
Il s'agit donc de trouver le meilleur compromis
pour avoir volume de pot qui soit le mieux accordé possible avec le
régime moteur correspondant.
Voici une petite animation pour mieux comprendre:
Bien
sur plus le régime augmente et moins il y aura de gaz frais (en vert)
qui sortiront d cylindre, et selon l'accord choisi par le fabriquant du
pot ce phénomène ce produira à plus ou moins haut régime: on parlera
alors de pot orienté selon le régime. Un fabriquant axé sur la
compétition circuit cherchera un accord à haut régime, alors qu'un
autre fabriquant axé sur l'enduro cherchera un accord plus typé
bas/moyen régime.
Il ne faut pas oublier que tout les paramètres du moteurs jouent un rôle: – L’avance à l’allumage – La hauteur des transferts – La hauteur le la lumière d’échappement – Le taux de compression – tout les paramètres du pot (même le tube de fuite) – Le silencieux – La peinture du pot ( elle abaisse la fréquence de résonance ) – La température extérieure Généralement
on peut légèrement optimiser tel ou tel paramètre mais souvent le
constructeur du pot a bien fait les choses selon l'accord qu'il
recherche.
Voici d'ailleurs l'influence des différents éléments constituants le pot selon ce que l'on recherche:
Il existe pas beaucoup de méthodes pour calculer les volumes d'un pot
selon ce que l'on recherche (bas, moyens ou hauts régimes), et on
trouve même des logiciels dédiés à cela sur le net. A mon humble
avis, la meilleure méthode est celle de Gordon Jenkins (très grand
préparateur anglais de 2 temps) car en plus des calculs elle est aussi
basée sur son expérience et de nmbreux tests au banc, vous pouvez la
touver ici pour ceux que ça intéresseraithttp://edj.net/2stroke/jennings/do_you_really.pdf
Pour ma part, je me suis amusé à calculer le volume idéal d'un pot de
DTR en reprenant la méthode de Gordon Jenkins (très bien détaillée dans
l'excellent livre qu'est "la préparaion des moteurs 2 temps"), et voici
ce que ça donne:
1-calcul de la longueur totale Elle est donnée par la formule L=(durée angulaire de phase x 520) / (régime de rotation x 12) 520 correspond à la vitesse moyenne des gaz d'un 2 temps (en métres/seconde) Un DTR est au maximum de sa puissance à 9500 tours/mn avec une durée angulaire de phase de 196° Donc L = (196 x 520) / (9500 x 12) = 0.894 m On va donc dire aux environs de 89.5 cm, voire 90 si le moteur est légèrement préparé.
2-collecteur d'échappement La
longueur du collecteur doit faire de 6 à 12 fois le diamêtre de la
sortie d'échappement selon ce que l'on recherche, c'est à dire de 6 à 8
fois pour une machine de vitesse et de 10 à 12 fois pour une machine
avec une plage de régime plus étendue (type cross, enduro, ou
supermotard) On va donc appliquer un facteur 10 correct pour tous
les régimes, le diamêtre de sortie d'échappement étant de 32mm on
obtient donc une longueur idéale de 32 cm. Le
diamêtre final du collecteur doit avoir une section supérieure de 10 à
15% de celui de la sortie d'échappement (10% moteur typé sport et 15%
pour tous les régimes). On applique un coefficient de 15% correct pour tous les régimes, et on a donc un diamêtre de fin de collecteur de 36,8 mm
3-cone de détente Jusqu'à 250 cm3 la "demi-pente" idéale est de 6° (6 à 8: machines de vitesse, 4 à 6: machines de cross). Le diamêtre final du cone doit avoir une surface 6.7 fois supérieure au diamêtre initial (calculé au desus à 4,8 cm) On
a donc: 4.8 au carré x pi x 1/4 = 18.095 cm2 de surface initiale, donc
au final 18.095 x 6.7 = 121.23 cm2 pour la surface du diamêtre final. Le diamêtre final du cone fait donc racine carrée de (121.23 x a /pi) = 12.42 cm Avec
la pente de 6° (prise du point 0 c'est à dire en sortie
d'échappement)on obtient une longeur de 72.5cm, soit une longueur de
cone de détente de 72.5-32 = 40.5 cm
4-contre-cone Sa
longueur est définie par la longueur totale de pot qui donne son point
milieu, et par sa demi-pente qui en théorie ne doit pas être supérieure
à 18° pour ne pas trop freiner l'onde de retour à l'échappement (au
dessus de cette valeur on a un effet "limiteur de régime"), la valeur
idéale étant de 10 à 12°. On sait que la longueur de notre pot idéal
est de 89.5 cm, la longeur collecteur + cone de détente fait 72.5 cm,
donc le point médian du contre-cone sera à: 89.5-72.5= 17cm de la fin
du cone. La longueur totale du contre cone sera donc de 17x2= 34 cm Et l'angle fera 10.17°, ce qui est dans la norme.
5-tube de fuite Son
diamêtre doit être compris entre 58 à 62% du diamêtre de la sortie
d'échappement , et sa longueur doit faire de 12 à 13 fois cette valeur. diamêtre 60% de 3.2 = 1.92cm Longueur de 12x1.92= 23 cm à 13x1.92= 24.96 cm, donc longueur du tube de fuite comprise de 23 à 24.96 cm